Primevère 38e salon-rencontres
de l'écologie et des alternatives

ZOOM Conférences 2024

• Changer de regard sur l'eau

Charlène Descollonges, Tana Éditions
conférence (1h30) : vendredi 16h30, salle lumière 7

L’eau est un commun, indispensable aux humains, à tous les écosystèmes et à l’ensemble du vivant. Naturellement, l’eau chemine à l’intérieur d’un grand cycle fermé et infini. Mais ça, c’était avant que les humains ne mettent à leur service l’eau douce partout sur la planète, l’eau pour boire, l’eau pour irriguer nos cultures, l’eau pour produire de l’énergie, l’eau pour transformer ou fabriquer…Il est urgent de regarder l’eau douce autrement que comme une ressource à contrôler, éternellement disponible. Enjeu politique, la gestion de l’eau doit devenir collective et démocratique, sous peine de multiplier les conflits d’usage, voire des guerres de l’eau.

 


• A-t-on encore besoin d’une école publique ?

Laurence De Cock, Éditions Agone
conf (1h30) : 16h, salle lumière 10

Si tout le monde s’accorde à peu près sur l’idée de l’importance de l’école, l’école publique , elle, n’est pas au coeur des préoccupations. L’usage de ce petit adjectif change pourtant tout. Une école est publique parce qu’elle relève d’une responsabilité collective et de l’intérêt général. Ces valeurs irriguent-elles encore la société ? Si l’on en croit l’absence de réactions aux coups qui lui sont portés, la question se pose avec acuité. La multiplication des écoles privées, notamment hors-contrat, ne plaide pas non plus dans le sens de l’école publique. Devrions-nous alors y renoncer ?

 


• La transition agroécologique : qu’est-ce qu’on attend ?

Marc Dufumier, Terre vivante
conférence (1h30) : samedi 12h, salle lumière 9

En nous inspirant de l’agroécologie, nous pourrions produire de quoi alimenter sainement une population mondiale de plus de 9,5 milliards d’habitants en 2050, sans occasionner de pollutions majeures ni mettre en péril les potentialités productives des agroécosystèmes à moyen et long terme. Alors, qu’est-ce qu’on attend pour entreprendre la transition agroécologique ?

 


• Nature et préjugés

Marc-André Selosse, Actes Sud
conférence (1h30) : samedi 16h00, salle lumière 7

Le biologiste et naturaliste Marc-André Selosse déconstruit les préjugés qui nous ont empêchés de comprendre la nature (y compris humaine) et d’ajuster nos actions en conséquence. Il nous montre de plus près ce monde que nous pensions connaître, en contant les histoires des microbes, des plantes et des animaux qui nous entourent depuis fort longtemps. Intelligence des plantes, compétition naturelle, autonomie, équilibres naturels, séductions humaines et parades animales...

 


• La ruée minière au 21ème siècle

Celia Izoard ; Stop Mines 03 ;  Préservons la Foret des Colettes
conférence (1h30) : samedi 18h, salle lumière 9

À l’heure du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité, les dirigeants du monde entier promeuvent la création de nouvelles mines, présentées comme indispensables à la transition écologique : par exemple l’extraction de lithium à Echassières, dans l’Allier. Quels sont les véritables enjeux de cette transition par la mine? L’actuelle ruée minière est-elle compatible avec la préservation de l’eau ? Comment s'opposer à cette société toujours plus extractiviste?

 


• Inégalités sociales et dérèglement climatique : peut-on éviter l’effondrement ?

Monique Pinçon-Charlot ; Eric Alt, Anticor
conférence (1h30) : dimanche 14h, salle lumière 7

Les inégalités sociales et les inégalités face au chaos climatique, trop souvent vécues comme une apocalypse naturelle, sont en réalité liées au capitalisme néolibéral et la financiarisation de tous les secteurs de l’activité humaine, y compris le climat, au profit d’actionnaires avides de dividendes quoi qu’il en coûte pour la qualité de la vie humaine sur la planète. Le rapport d’Oxfam de novembre 2023 a ainsi révélé que le 1% des plus riches de la planète a généré, en 2019, autant d’émissions de carbone que les 5 milliards les plus pauvres, soit 66% de l’humanité. Or les plus riches ne subissant que peu de lois contraignantes sont comme le renard dans le poulailler planétaire ! Que peut le droit ? la justice peut-elle constituer un des outils du combat climatique ?

 


• L'urgence de renouer avec l'océan

Paul Watson ; Lamya Essemlali, Sea Shepherd France
conférence (1h30) : dimanche 16h30, salle lumière 7

L’océan fait face à des menaces toujours plus nombreuses. Surpêche, braconnage, exploitation industrielle, trafic maritime, atteinte illégale aux espèces protégées… la liste ne cesse de s’allonger. Renouer avec l’océan est devenu une urgence absolue si nous voulons protéger le berceau de la Vie, le poumon de la planète, à qui nous devons une respiration sur deux. Il est essentiel d’en reconnaître les valeurs écosystémiques, indispensables à la sauvegarde de toute vie sur terre. Le capitaine Paul Watson, fondateur du mouvement et Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, mettent en lumière la nécessité de cultiver ce lien qui nous unit à l’océan.

 


•La France qui a faim

Bénédicte Bonzi, Edition du Seuil
conf (1h30) : 14h30, salle lumière 11

Bénédicte Bonzi se saisit de la question de la violence dans le système alimentaire à travers les impacts des politiques d’aide et de don. Elle révèle ce qu’elle considère être une faillite du système agricole mondialisé et industriel, à la fois désastre pour le vivant et aussi pour nombre d’agriculteurs français qui sombrent dans la pauvreté. D’après elle, l'aide alimentaire est devenu à la fois un débouché économique à la surproduction de l’agro-industrie mais consiste surtout à maintenir une paix sociale. Et si, dans une société démocratique, l’urgence consistait moins à donner de la nourriture que des droits pleins et entiers ?

 


 

 

Crédits photos :
-Charlène Descollonges ©lauren terrigeol
-Marc Dufumier © Lara Jouaux
-Marc-André SELOSSE  ©4Exodus4
-Paul_Watson ©Witty -Lama.