Si l'huître est bien la star de nos réveillons, dans les coulisses de ce coquillage, plus discrètement, un savoir faire ancestral et précieux est entretenu par les "paysans de la mer". Face aux dérives de l’ostréiculture productiviste, ils se mobilisent. En effet aujourd’hui, la moitié des huîtres que l’on trouve sur les étals, au lieu d’être captées en mer, sont fécondées artificiellement en écloserie à partir de géniteurs sélectionnés et une majorité d’entre elles seraient triploïdes (Organismes Vivants modifiés - OVM - stériles) et consommables toute l’année, les fameuses “huîtres des 4 saisons”. Aucun étiquetage obligatoire ne permet au consommateur d’en être informé. Il y a 2 ans, les ostréiculteurs traditionnels rejoignent un groupe de travail Nature & Progrès dont la collaboration aboutit à un cahier des charges N&P ostréiculture, adopté en avril 2019. Eliane Anglaret de Nature et Progrès et Nolwenn Réhault, ostréicultrice sous mention N&P, proposent d'expliquer en quoi le cahier des charges et les pratiques d'élevage des "huîtres nées et élevées en mer" respectent le vivant et entretiennent la biodiversité.